Le Chef du gouvernement
INTRODUCTION
« Les
formes diverses que peut prendre le gouvernement des hommes découlent en grande
partie de l’idée qu’ils se font de l’univers »[1].
Cette affirmation de Maurice Druon[2],
traduit non seulement la relation qui existe entre les peuples et leurs
gouvernements mais aussi, fait remarquer l’existence de plusieurs formes de
gouvernement.
S’il
existe diverses formes de gouvernement, il en va de même de leur premier
responsable : le chef du gouvernement[3].
Il
désigne la personne placée à la tête du gouvernement dans un État[4].
Il est, donc, celui qui dirige le gouvernement d’un État. Le gouvernement,
quant à lui, est l’organe qui détient le pouvoir exécutif et qui administre une
communauté humaine ou un État.
Si
l’on peut faire remonter la naissance des gouvernements, et par ricochet la naissance de « leurs chefs » à l’époque
où les hommes ont décidé de se mettre en communauté, c’est assurément à
l’histoire moderne[5]
que nous devons les ancêtres des gouvernements actuels. Il est à souligner que
ces types de gouvernements qui existaient jadis, ont cédé la place, sous les
effets du temps et des révolutions idéologiques et politiques[6],
aux formes de gouvernement que nous avons de nos jours.
Quant
aux jeunes États africains, dans leur grande majorité, ils ont été
influencés par leurs anciennes métropoles. Aussi remarque-t-on que leurs
organes et systèmes politiques ressemblent fort bien à ceux de leurs
métropoles.
Tout
en nous permettant de faire un tour, quoique sommaire, du droit constitutionnel
comparé, la réflexion sur le chef du gouvernement est fort enrichissante à
certains égards.
D’abord,
elle permet de mettre en exergue la disparité qui existe entre les chefs de
gouvernement quant aux prérogatives qui leurs sont échues par leurs constitutions
ou leurs pratiques constitutionnelles.
Ensuite,
transparaît une osmose entre le système politique appliqué dans un État et les
compétences dévolues au chef du gouvernement de cet État. Aussi remarque-t-on
que certains régimes politiques sont propices à l’émergence d’un « chef du
gouvernement » détenant principalement ou exclusivement le pouvoir exécutif.
D’autres se retrouvent composée des chefs du gouvernement, caractérisée par
leurs subordinations politico-juridiques à une autre personne au sein du
pouvoir exécutif[7].
Enfin,
s’imposent, à tous les chefs du gouvernement quel que soit leurs statuts, des
limites, lesquelles peuvent être inhérentes au système politique adopté ou
liées aux principes de la démocratie et de la bonne gouvernance, notamment le
principe de la séparation des pouvoirs.
Cependant,
parler du chef du gouvernement surtout dans une dimension de systèmes
constitutionnels comparés peut être gageure. Il en est ainsi non seulement du
fait qu’il n’existe pas un archétype de « chef du gouvernement » mais aussi et
surtout parce qu’ils forment un ensemble hétérogène.
Face
à l’hétérogénéité et la disparité qui transparaissent dans leur statut, comment
peut-on classifier les chefs de gouvernement ? Quel lien y a-t-il entre
leur statut et la compétence qui leur est dévolue ? Bref se posent essentiellement les questions
de la classification et de l’étendue des pouvoirs du chef du gouvernement.
La
classification des chefs de gouvernement, en réalité, peut s’effectuer autour
de deux pôles : il existe des chefs de gouvernement qui font en même temps
office de chefs d’État[8] tandis
que d’autres se voient uniquement cantonner dans les fonctions de chefs de
gouvernement. Il se révèle, quant à leurs compétences, deux catégories de chefs
du gouvernement. D’un côté, nous avons des chefs de gouvernement qui détiennent
l’essentiel, voire l’exclusivité du pouvoir exécutif[9].
Cette situation s’explique par plusieurs raisons notamment leurs modes de
désignation, ainsi que le système politique dans lequel ils gouvernent. De
l’autre côté, se trouvent des chefs de gouvernement qui partage, une bonne
partie voire même, l’essentiel du pouvoir exécutif avec une autre personnalité
de l’État. Ces chefs de gouvernement ont, par conséquent, un pouvoir restreint.
L’explication de la restriction[10]
de leurs prérogatives se trouve dans leurs statuts et aussi dans le système
politique qui les régente.
La
présente étude repose sur la disparité qui se révèle dans l’analyse des statuts
et prérogatives dont disposent les chefs de gouvernement. Aussi analyserons-nous
tour à tour leur typologie (I) et leur compétence (II).
I-
La
typologie des chefs du gouvernement.
Les
chefs de gouvernement, en réalité, peuvent être classés en deux catégories.
D’un côté, nous avons des chefs de gouvernement, chefs d’État (A) et de
l’autre, se trouvent les chefs de gouvernement, Premiers ministres (B).
A-
Les
chefs de gouvernement, chef d’État.
Les
régimes politiques et les systèmes électoraux ont une incidence sur les statuts
des chefs de gouvernement. On remarque une corrélation entre leur mode de
désignation (1) et la stabilité de leur gouvernement (2).
1-
Le
mode de désignation.
S’ils
sont caractérisés par leur désignation à l’issue d’une élection au suffrage
universel le plus souvent indirect, il existe principalement, en fonction des
systèmes politiques, deux types de désignation des chefs de gouvernement qui
sont à la fois chefs d’État. Ce qui nous fait avoir parmi les chefs de
gouvernement, chefs d’État, en fonction de leur système électoral, deux grands
blocs : les issus d’élection présidentielle (a) et les issus d’élection
législative (b).
a-
Les
issus d’élection présidentielle.
Les
chefs de gouvernements qui sont issus d’une élection présidentielle sont
également des chefs d’État. Cette situation est inhérente au régime
présidentiel en ce qu’il prône la détention du pouvoir exécutif par une seule
personne qui est donc à la fois le chef de gouvernement et le chef de l’État.
L’exemple incontournable de ce système est le modèle américain.
Le
Président des États-Unis[11]
« est élu au suffrage indirect par interposition d’un collège de grands
électeurs représentatif de l’électorat »[12].
Le choix du Président intervient, donc, au suffrage universelle, non pas
direct, mais indirect, par un collège électoral composé, quant à lui, d’élus du
suffrage universel[13].
Au sein de ce collège électoral, les grands électeurs de chaque État[14]
sont en nombre égal au nombre de membres du Congrès dont dispose cet État[15].
Donc,
le pouvoir exécutif a, à sa tête, le Président des États-Unis. « À
lui, et à lui seul est confié tout le pouvoir exécutif de sorte qu’il est en
situation, non seulement d’être un chef d’État, mais aussi d’être un chef
d’administration, détenteur à ce titre du pouvoir gouvernemental »[16].Le
pouvoir exécutif est donc exercé par le Président et lui seul. Le fondement de
ce monopole de l’exécutif par le Président est constitutionnel. En réalité,
l’article 2 de la constitution de 1789 dispose que : « Le
pouvoir exécutif sera confié à un Président des États-Unis d’Amérique »[17].
Ainsi, le Président des États-Unis est aussi le chef du gouvernement[18]
des États-Unis. Le gouvernement est sérié en département. À la tête de chaque
département se trouve un secrétaire[19],
nommé par le Président, de l’avis et du consentement du Sénat à la majorité
simple, et responsable individuellement devant lui. La constitution ne
méconnait pas leur existence puisqu’elle prévoit que le
Président « peut demander l’avis écrit du principale responsable de
chaque département ministériel sur tout sujet concernant la marche de son
service »[20].
L’ensemble des secrétaires forme, avec le Président et le Vice-président, le
Cabinet qui met en œuvre la politique présidentielle.
Il
existe néanmoins des dissemblances quant à l’application du régime présidentiel
puisque tous les régimes présidentiels ne ressemblent pas point pour point au
modèle américain[21].
En
dehors des chefs de gouvernement élus à une élection présidentielle, se
trouvent ceux issus d’élections législatives.
b-
Les
issus d’élection législative.
Il
existe parmi les chefs de gouvernement qui sont aussi chef d’État, ceux dont le
mode d’accession au pouvoir s’effectue par le biais d’une élection législative.
Ils sont soit, élus par les parlementaires issus des élections ou, désignés
comme tel parce que étant le chef du parti majoritaire au parlement à la suite
de l’élection législative. De leur rang, figure le Président de l’Afrique du
Sud.
Il
est élu par les députés à l’Assemblée nationale[22].
Dans les faits, il s’agit d’une élection sans suspens, puisque les députés
élisent le premier responsable de leur parti politique. Donc le véritable
combat pour être le chef du gouvernement sud-africain se mène d’abord au sein
de son propre parti avant de se confronter –toujours par l’entremise de son
parti politique lors des élections législatives– aux autres chefs de parti.
Le
chef du gouvernement sud-africain doit son élection aux députés[23]. Mais,
cette réalité ne doit pas éclipser tout le travail qu’il effectue avant et au
moment des campagnes relatives à l’élection législative.
En
effet, les députés sont élus -normalement- sur la base d’un programme à la fois
politique, économique, social et culturel, autour duquel ils ont
« battu » campagne. Or ces programmes sont loin d’être individuel
puisqu’ils sont issus des « officines » de leurs partis politiques.
Plus
encore, il y a une forte implication des leaders de chaque parti politique dans
l’organisation et le déroulement des campagnes au point d’en faire parfois une
affaire personnelle. Certains parlementaires sont élus du fait de leur
appartenance à un parti politique ou à la caution que leur donne le chef de
leur parti politique.
Ainsi,
si le Président de l’Afrique du Sud est fait par les députés. Il est aussi vrai
que la plupart des parlementaires sont faits par lui. Ce système n’est pas le
propre des États unitaires. Il en va de même dans certains États fédéraux à
l’instar de la fédération du Brésil.
Au
Brésil, le Président de la fédération est aussi le chef du gouvernement. Il est
aidé dans ses fonctions par des ministres qui doivent être –comme le Président
fédéral– soutenus par les parlementaires. Au cas contraire, le gouvernement,
comme dans un régime parlementaire peut-être renversé par l’Assemblée
nationale.
L’analyse
révèle un lien étroit entre le mode de désignation des chefs de gouvernement
qui sont aussi des chefs d’État et la stabilité qui caractérise leur
gouvernement.
2-
La
stabilité des gouvernements de chefs d’État.
La
raison de leur stabilité se trouve dans leur légitimité populaire (a) ou dans
leur majorité parlementaire (b).
a-
La
légitimité populaire.
Les
chefs de gouvernement élus à l’issu d’une élection au suffrage universel
jouissent d’une réelle légitimité populaire. Cette légitimité populaire est
ainsi donc le fruit de leur élection au suffrage universel.
La
stabilité de leur gouvernement est dû, donc, à leur légitime au sein de leur
population.
Ils
ont, un programme politique et, des instruments administratifs et juridiques à leur disposition pour
l’accomplissement de leur mission.
Les
chefs de gouvernement qui dispose d’une majorité parlementaire jouissent aussi
d’une stabilité.
b-
La
majorité parlementaire.
Se
révèle, au sein du régime parlementaire et de ses avatars[24],
l’importance de la majorité parlementaire. En réalité, dans ces systèmes, c’est
la majorité parlementaire qui forme le gouvernement. Voilà pourquoi sont
stable, les gouvernements qui disposent d’une majorité parlementaire stable.
À
côté des chefs de gouvernement, chef d’État se trouvent une autre catégorie
composée de chefs de gouvernement, deuxième personnalité du pouvoir exécutif.
B-
Les
chefs de gouvernement, Premier ministre.
Leur
étude repose, sur leur mode de désignation (1) et sur, l’instabilité qui les
caractérise (2).
1-
Le
mode de désignation.
Ces
chefs de gouvernement sont, soit des chefs du parti majoritaire au parlement
(a) ou désignés par le chef du pouvoir exécutif (b).
a-
Les
chefs des partis majoritaires au parlement.
Les
chefs des partis qui disposent de la majorité au parlement sont, dans des
systèmes politiques qui fonctionnent comme un régime parlementaire, des chefs
de gouvernement. Nous pouvons citer à titre illustratif le Premier ministre britannique
qui demeure le prototype de cette catégorie de Premiers- ministre.
Il
est automatiquement et sans aucun doute le leader du parti ayant remporté les
élections législatives en Grande-Bretagne. Mais devenir le leader d’un des deux
grands partis politiques[25]
susceptibles, de gagner les élections et par conséquent, de fournir le Premier
ministre n’est pas, quant à lui, automatique. Les règles qui gouvernent le
choix du chef du parti conservateur ou du parti travailliste, ont une
importance toute particulière. Pour s’en tenir au droit positif, elles sont
différentes entre ces deux partis.
Au
sein du parti conservateur, la règle fixée, depuis 1965 seulement, est
l’élection annuelle du chef du parti par le groupe parlementaire. C’est la
« conséquence de la vive réaction des députés de base (back benchers,
littéralement, ceux des bancs du fond) à la possibilité choquante donnée à la
Reine, en 1963, à la suite de la démission soudaine du Premier ministre
MacMillan, de choisir, le même jour, entre leur candidat, le député Richard
Butler, vice-Premier ministre, et Lord Home, paire du royaume depuis 1951,
soutenu par le cercle des membres influents du parti, proches de la Cour[26]. »[27]
Il
en va autrement, au sein du parti travailliste, depuis le congrès de Wembley[28]. En
vérité, le chef du parti travailliste est désigné par un collège composé de
député, mais à la hauteur de trente pour cent seulement, le reste est réparti
entre délégués des syndicats (quarante pour cent) et mandataires des sections
locales (trente pour cent).
Une
fois devenu le leader de son parti puis le chef du gouvernement britannique –après
que son parti ait remporté l’élection législative– le Premier ministre doit
rester le chef de son parti pour pouvoir rester en fonction[29]. Dans
le cas contraire, son gouvernement est renversé puis remplacé par celui du
nouveau chef du parti majoritaire au parlement[30].
En
dehors de cette catégorie, il existe une autre composée de Premier ministre désigné
par le chef du pouvoir exécutif.
b-
Les
nommés par les chefs d’État.
Il
s’agit d’un ensemble hétérogène. On y trouve, d’abord, ceux qui sont élus par
les parlementaires avant d’être nommé conformément à une procédure
constitutionnelle comme le Chancelier allemand ; ensuite, ceux qui sont
nommés en raison du soutien qu’il dispose au parlement[31]
et, enfin, ceux dont la nomination relève du pouvoir discrétionnaire du chef de
l’État[32].
Au
rang des premiers, se trouve le Chancelier allemand[33].
Le Chancelier est le chef du gouvernement en Allemagne et est membre du
gouvernement fédéral. Ce dernier est composé de ministres fédéraux.
L’essentielle du régime politique de la République fédérale tient dans
l’institution du chancelier fédéral. Aussi dit-on que « l’Allemagne a le
visage du Chancelier »[34]
puisque dans le cadre d’un parlementarisme fortement rationalisé, sans
perspective de recours au referendum, national, l’« Allemagne se présente comme
la démocratie du Chancelier, désigné et soutenu par la Diète fédérale[35] ».
Le
mode d’élection du chancelier est défini par la loi fondamentale de la
République fédérale[36]. En
effet, le Chancelier fédéral, proposé par le Président fédéral[37],
est élu sans débat par la majorité des membres de la Diète fédérale[38]. Il
a la particularité de prêter serment constitutionnelle[39],
devant la Diète fédérale, lors de sa prise de fonction[40].
Quant
à la seconde catégorie, le Premier ministre de la cohabitation en France est
une illustration[41].
En vérité, le Premier ministre français doit être issu de la majorité à
l’Assemblée nationale afin d’être soutenu par cette dernière, la pratique
constitutionnelle en France révèle qu’en période de cohabitation, le Président
de la République nomme à l’Hôtel Matignon[42]
le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale ou la personnalité
désignée par ce dernier[43].
Dans
la dernière catégorie des chefs de gouvernement nommé de façon discrétionnaire
par le chef de l’État, y figure le Premier ministre togolais. En effet selon
l’article 66 de la constitution togolaise, « Le Président de la République
nomme le Premier ministre ». Aucune obligation n’est faite au Président
quant à la personne qu’il doit nommer. Le Président jouit alors d’un véritable
pouvoir discrétionnaire en la matière. Plus en cours, la révocation du Premier
ministre relève également de son pouvoir discrétionnaire[44]. Il
en va de même du Premier ministre burkinabé[45]
et du Premier Ministre français[46]
par exemple.
Eu
égard à leur statut, l’instabilité de leur gouvernement se révèle évident.
2-
L’instabilité
des gouvernements de Premiers ministres.
L’obligation
de disposer d’une majorité parlementaire (a) et la possibilité d’une révocation
par le Chef de l’État (b) constituent les deux facteurs explicatifs de
l’instabilité des gouvernements de Premiers ministre.
a-
L’obligation
d’une majorité parlementaire.
Pour
que tienne le gouvernement, il doit disposer d’une majorité au parlement. Dans
le cas contraire, il est emporté par une motion de censure ou un vote de défiance.
Or si le gouvernement tombe, son chef donc le Premier ministre, chute
automatiquement.
L’effet
contraire est possible. En effet, la démission ou la disparition du chef du
gouvernement entraîne automatiquement la dissolution du gouvernement qu’il
conduisait.
b-
La
possibilité d’une révocation par le Chef de l’État.
La
possibilité de révocation est une véritable épée de Damoclès pour, certains
chefs de gouvernement et par ricochet, certains gouvernements ; d’autant
plus qu’à cet effet les chefs d’État disposent d’une compétence
discrétionnaire.
L’article
66 de la constitution togolaise dispose que « Le Président de la
République nomme le Premier Ministre. » Et « met fin à ses fonctions ».
On peut noter la similitude qui existe entre l’article précité et l’article 8
de la constitution en vigueur en France qui stipule que « Le Président de
la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la
présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement ». Il est à
souligner que la pratique constitutionnelle va à l’encontre de l’« esprit »
de cet article puisqu’en réalité la plupart des démissions des Premiers
ministres sous la Vème République semble être demandée par le
Président de la République.
C’est
au Burkina-Faso que la nature discrétionnaire du Chef de l’État s’est le mieux
traduit dans la constitution. En réalité, l’article 46 de la constitution
dispose que « Le Président du Faso nomme le Premier ministre et me fin à
ses fonctions, soit sur la présentation par celui-ci de sa démission, soit de
son propre chef dans l’intérêt supérieur de la Nation. ».
II-
La
compétence des chefs de gouvernement.
Une
véritable disparité se révèle dans l’analyse des compétences des chefs de gouvernement.
En effet, nous avons des chefs de gouvernement qui disposent de compétences
larges (A) tandis que d’autres ont des compétences restreintes (B).
A-
Les
chefs de gouvernement aux compétences larges.
Dans
cette catégorie, se trouvent les élus directs ou indirects du peuple (1). Mais
l’élection est loin d’être la seule justification des prérogatives que leur
octroie leur constitution ou la pratique constitutionnelle. En effet, l’apport
des régimes politiques ne doit pas être négligé (2).
1-
Les
élus.
Les
chefs de gouvernement élus disposent généralement de pouvoirs larges en raison
de leur élection (a). Cependant, ils ont, quelle qu’en soit leur prérogative,
des limites (b).
a-
L’élection :
une justification de la détention de compétences larges.
L’élection
au suffrage universel est indéniablement la raison fondamentale qui explique
les compétences que les constitutions ou les coutumes constitutionnelles ont
dévolu à certains chefs de gouvernement.
Du
fait de leurs élections, ces chefs de gouvernement ont, une réelle légitimité
populaire et, une responsabilité politique à l’égard de leurs peuples[47].
Au
rang de ces gouvernants élus et qui jouissent de prérogatives éminentes, nous
pouvons citer à titre illustratif le Président des États-Unis[48],
le Président de l’Afrique du Sud, le Premier ministre de la Grande-Bretagne, le
Chancelier Allemand.
Mais,
leur prérogative, quelle qu’en soit leur borne, n’éclipse pas les limites de
leur pouvoir.
b-
Les
limites.
Que
les limites soient d’origine constitutionnelle ou coutumière, elles se fondent
généralement sur un principe : la séparation des pouvoirs.
Elle
est définie comme une théorie constitutionnelle par laquelle on évite la
concentration des pouvoirs dans les mains d’une personne.
La
construction théorique, la plus ferme et la plus subtile vient de MONTESQUIEU,
dans l’Esprit des lois, publié en 1748. En effet, au chapitre 11
estampillé : « des lois qui forment la liberté politique dans
son rapport avec la constitution », il écrit : « tout
serait perdu si le même homme ou le même corps des principaux, des nobles ou du
peuple exerçait les trois pouvoirs, celui de faire les lois, celui d’exécuter
les résolutions publiques et celui de juger les crimes et différends entre
particuliers ». On aperçoit là et sans ambiguïté la condamnation, par
MONTESQUIEU, de la confusion des pouvoirs. D’ailleurs il
continue : « On peut craindre, en effet, que le même monarque ou
le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exercer tyranniquement …
car c’est une expérience que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser…
Je dirai que la vertu elle-même a besoin de limites.» Il propose, à cet effet,
dans une phrase du chapitre 2 de l’Esprit des lois qu’ : « il
faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir.»
Son
avis a été largement suivi puisque les Révolutionnaires français proclamaient
déjà au XVIIIème siècle que : « Toute société dans
laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des
pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. »[49].
Aussi,
dans les régimes présidentiels, la séparation entre les pouvoirs paraît nettement.
Il en va autrement, quant au régime parlementaire. En effet, les liens entre
l’exécutif et le législatif, dans ce régime, sont ténus. Ce qui pose la
question de l’impact des régimes politiques.
2-
L’impact
des régimes politiques.
S’il
semble évident que le régime présidentiel produise des chefs de gouvernement
aux compétences larges (a), il est n’est pas très vite remarqué que le régime parlementaire,
de nos jours, en fait autant (b).
a-
Le
régime présidentiel : le « mono céphalique » américain.
« Le
régime américain tel qu’il est habituellement systématisé l’est toujours à
partir du modèle américain.»[50] Mise en place par la constitution[51]
issue de la convention de Philadelphie, le régime politique américain est
l’archétype du régime présidentiel. Dans ce régime, chacun des trois pouvoirs[52]
est confié respectivement à trois organes fédéraux distincts et chaque pouvoir
est très spécialisé.
Le Président des États-Unis,
conformément à l’article 2 de la constitution des États-Unis, a l’exclusivité
du pouvoir exécutif. Et c’est bien évidemment qu’il dispose de pouvoirs larges.
En effet, il dirige l’administration, a un pouvoir d’exécution de la
constitution et des lois, conduit les relations diplomatiques, et, est le
commandant en chef de l’armée.
Pour
l’aider à remplir ses multiples fonctions, le Président dispose de
l’Administration.
Cette
dernière correspond, au sens large, à « l’ensemble des services de l’Union
répartis en département et des agences
fédérales qui concourent à la gestion administrative des États-Unis »[53]. À
la tête de chaque département se trouve un secrétaire, nommé par le Président,
de l’avis et du consentement du Sénat à la majorité simple, et responsable
individuellement devant lui. Ces secrétaires n’ont pas l’autonomie qu’ont les
ministres dans le régime parlementaire. Ils ne sont que des conseillers et des
exécutants de la politique du Président.
Cette
réalité n’est pas uniquement celle des États-Unis. Il en va de même, toute
proportion gardée, dans tous les États qui ont opté pour le régime
présidentiel.
b-
L’impact
du régime parlementaire.
Le
régime parlementaire né en Grande-Bretagne est le résultat d’une longue
évolution inscrite dans les faits et dans les mœurs politiques. Il s’est imposé
au 19ème siècle dans la plupart des démocraties européennes[54].
Dans
sa conception traditionnelle, le régime parlementaire est un régime de
collaboration des pouvoirs, qui contribue à l’équilibre, traduction d’une
séparation souple des pouvoirs. Cette collaboration s’exprime par le fait que
les deux organes politiques (exécutif et législatif) découlent l’un de l’autre,
le gouvernement étant l’expression de la majorité parlementaire et ont des
domaines d’actions communs[55].
Le
fait que le régime parlementaire fournisse des chefs de gouvernement aux
pouvoirs larges se justifie par deux raisons principales : la tendance
contemporaine de la primauté de l’exécutif dans le nouveau régime parlementaire
et la consécration constitutionnelle de l’affaiblissement du parlement dans le
cadre du parlementarisme rationalisé.
« Aujourd’hui,
le verrou de la séparation des pouvoirs dans la compréhension des régimes
parlementaires qui reposait hier sur la collaboration et sur l’équilibre semble
avoir cédé »[56] .
Carlos-Miguel Pimentel y voit « une sorte de relique conceptuelle
désormais vide de tout contenu, le plus grand mythe constitutionnel de la
modernité libérale » ; Pierre Avril parle d’une de ces formules
classiques « paisiblement répétées et pourtant incapable de rendre compte
correctement de l’objet étudié ». Michel Troper et Francis Hamon considèrent
eux aussi que la lecture classique du régime parlementaire reposant sur la
collaboration et l’équilibre des pouvoirs ne présente « ni valeur logique,
ni intérêt scientifique ». Puisqu’on assiste, de nos jours, à une
domination du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif. Or le pouvoir
exécutif dans un régime parlementaire est détenu par le chef du gouvernement.
C’est ce qui explique la prépondérance de la compétence des chefs de
gouvernement dans le régime parlementaire.
En
France, en période de cohabitation, le régime politique français fonctionne
comme un régime parlementaire. Aussi remarque-t-on que le chef du gouvernement
en période de cohabitation dispose de larges pouvoirs dont ne jouissaient pas véritablement les chefs de
gouvernement en période de concordance[57].
Il est, alors au centre de la vie politique et administrative française. Il
s’agit d’une position que lui offre la constitution de 1958. De la combinaison
des articles 20 et 21 de la constitution, il résulte que « le Premier
ministre dirige l’action du gouvernement »[58],
lequel « détermine et conduit la politique de la nation »[59]
et « dispose de l’Administration et de la force armée »[60] .
B-
Les
chefs de gouvernement aux compétences restreintes.
On
distinguera ici les subordonnés aux Chefs d’État (1) et les subordonnés au
Parlement (2).
1-
Les
subordonnés aux chefs d’État.
La
subordination d’un chef de gouvernement à un chef d’État peut être juridique
(a) eu politique (b).
a-
La
subordination juridique.
Les
lois fondamentales qui régissent les relations entre les pouvoirs publics
constitutionnels organisent parfois la soumission du chef de gouvernement aux
chefs d’État. C’est ce qui résulte, à titre illustratif, de la combinaison des
articles 66 et 77 de la constitution togolaise.
En
effet, l’article 66 est relatif à la nomination puis à la révocation du Premier
ministre par le Président. Il laisse entrevoir une subordination politique du
Premier ministre au Président de la République. L’article 77, quant à lui,
révèle expressément cette subordination. Elle dispose
que : « Sous l’autorité du Président de la République, le
Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ».
En
dehors de la subordination juridique, il existe parfois une subordination
politique.
b-
La
subordination politique.
La
subordination politique du chef de gouvernement au chef d’État est forte lorsque
le chef d’État est issu d’un suffrage universel. Il en est ainsi parce que le
chef d’État, dans ce cas dispose d’une légitimité populaire –que n’a pas généralement
les chefs de gouvernement nommés– et à un programme politique à défendre. Cela
se traduit par le quasi effacement du chef de gouvernement sur la scène
politique par le chef d’État ; un effacement accentué lors que le chef de
l’État est dans son premier mandat présidentiel[61]. Dans
ce schéma, le chef du gouvernement ressemble beaucoup plus à un collaborateur
du chef de l’État.
Au-delà
de la subordination à un chef d’État, certains chefs de gouvernement sont soumis
au Parlement.
2-
Les
subordonnés au parlement.
La
subordination de certain chef de gouvernement au parlement s’explique par
l’obligation juridico-politique d’avoir une majorité parlementaire (a) et le
contrôle parlementaire que subit leur gouvernement (b).
a-
L’exigence
d’une majorité parlementaire.
La
question ne se pose pas dans le régime parlementaire puisque pour être le chef
du gouvernement, il faut avoir une majorité au parlement. Cependant, cette
majorité obtenue parfois par le jeu des alliances et de coalitions des partis
politiques est parfois précaire. En effet la coalition peut volée en éclat, suite
à des divergences politiques ou, à cause des intérêts partisans. Cette
situation rend le chef du gouvernent fragile puisque dans le souci de disposer
d’une majorité au parlement, il doit ménager les députés.
Quant
au régime présidentiel, contrairement à l’apparence, le chef du gouvernement
fut-il chef d’État a besoin d’une majorité au parlement pour voter les lois
dont il a besoin pour réaliser son programme politique. Voilà d’ailleurs
pourquoi Réné Capitant affirmait que gouverner, ce n’est plus seulement
administrer dans le cadre des lois existantes mais gouverner c’est légiférer.
La
disposition par le chef du gouvernement d’une majorité au parlement adoucit le
contrôle de député sur son gouvernement.
b-
Le contrôle parlementaire.
Le
contrôle du parlement sur les activités du gouvernement a une essence
constitutionnelle. D’abord, cela s’explique par l’obligation faite au chef de
gouvernement de présenter devant l’Assemblé nationale le programme d’action de
son gouvernement avant son entrée en fonction[62]. Ce
contrôle souvent demandé expressément par la constitution[63].
Dans
les pays à forte tradition de commissions parlementaires et donc de contrôle
parlementaire, le gouvernement à travers son chef associe, les députés à
travers les commissions au prise de décision. Ce qui laisse entrevoir –quand ce
procédé semble lié le gouvernement– une
sorte de subordination de l’exécutif au parlement.
[1] -Maurice
Druon, Le pouvoir, 1965
[2]
-Ecrivain et homme politique français, Maurice Druon est nommé le 05 avril 1973
ministre des affaires
culturelles par Georges Pompidou.
[3] - Il
existe d’autres termes pour désigner les chefs de gouvernement selon les
États :
Ø Premier
Ministre au Togo, au Sénégal, au Burkina-Faso, en France, en
Grande-Bretagne etc…
Ø Chancelier
en Allemagne et en Autriche.
Ø Ministre-président
en Bulgarie, Lettonie, Wallonie etc…
Ø Ministre
d’État au Danemark, Monaco, Norvège et en Suède.
Ø Président
du Conseil des ministres en Italie, Liban, Pologne.
Ø Président
du gouvernement en Espagne, Croatie, Maroc, Russie, Serbie…
Ø Ministre
en chef : États et territoires de l’Inde, États et territoires de
l’Australie et en Territoire britannique d’outre-mer.
[4] -Wikipédia,
le chef du gouvernement, 11 janvier 2016 à 11 h 58min.
[5]
-L’histoire moderne est celle qui va de la chute de Constantinople en 1453 à la
fin du XVIIIème siècle.
[6] -Nous
pouvons citer à cet effet les révolutions anglaises, américaines et françaises
au XVIIIème siècle.
[7] -Il
s’agit, ici, des chefs de gouvernement qui partagent le pouvoir exécutif avec
un chef d’État, le plus souvent élu.
[8] - L'expression
« chef d’État » vient du latin caput regni, la tête de l'État, issue
de l'Ancien Régime, et faisant donc référence à une concentration du pouvoir.
[9]
-L’exemple parfait d’un chef de gouvernement qui détient l’exclusivité du
pouvoir exécutif est le Président des États-Unis. Il tire sa légitimité non
seulement de son élection mais aussi de l’article 2 de la constitution du 04
mars 1789.
[10] -Si
nous parlons ici de pouvoirs restreints, c’est par comparaison avec les autres
chefs de gouvernement qui jouissent d’importantes prérogatives.
[11] - Les
termes « Président de la République des États-Unis » sont à proscrire
même si les États-Unis sont formellement une République.
[12]
-Olivier Gohin, Droit constitutionnel, 2ème édiction, Lexis Nexis,
p.1267
[13] -Ces
élus sont selon la constitution américaine les « électeurs » mais en
pratique, ils sont appelés « grands électeurs »
[14] -Les
États-Unis sont une fédération composée de cinquante États fédérés.
[15] -Les
grands électeurs ne peuvent être :
§ Ni
sénateurs ou représentants, c’est-à-dire membres du législatif, ce qui garantit
la séparation des pouvoirs, et donc l’indépendance du futur chef de l’exécutif
puisque le législatif ne peut pas désigner l’exécutif dans un régime
présidentiel.
§ Ni
titulaire d’une fonction fédérale, c’est-à-dire membres de l’exécutif, ce qui
assure l’indépendance de chaque grand électeur, et donc la sincérité du scrutin
puisqu’il s’agit d’élire le futur chef de l’exécutif (art.2, sect.1§2 de la
constitution américaine)
[16]
-Olivier Gohin, Droit constitutionnel, 2è édition, p.1269.
[17] -Il s’agit
précisément de l’art.2 sect. 1 § 1
[18] - La
notion de gouvernement, en droit américain, est strictement fonctionnelle et
non organique.
[19] -Ils
sont 15 depuis 2002.
[20] -Art.2,
sect.2, § 1
[21] - Voir
l’exemple de l’application du régime présidentiel au Bénin.
[22] -En
Afrique du Sud comme dans tous les régimes parlementaires, le chef du
gouvernement est désigné par les députés. Il est, généralement, le chef du
parti majoritaire au parlement.
[23] -Il
faut rappeler que les députés, quant à eux, sont élus directement par le peuple
Sud-Africain. Donc, il est juste d’affirmer que le chef du gouvernement
sud-africain est élu indirectement par son peuple.
[24] - Les
avatars dont il est question, ici, sont les régimes politiques appliqués en
France et dans une grande partie de l’Amérique du Sud.
[25] -Les
deux grands partis politiques en Grande-Bretagne sont le parti conservateur et
le parti travailliste.
[26] -Le
cercle des membres influents proches de la Cour est appelé « le cercle
magique »
[27]
-Olivier Gohin, le droit constitutionnel du Royaume-Uni, 2è édition, p.1200
[28] -Le
congrès de Wembley a eu lieu en janvier 1981.
[29] -Même
si, en principe, il est reconduit chaque année sans que l’élection ne soit
disputée.
[30] -C’est
le cas en novembre 1990.En effet, c’est faute d’avoir été réélue, dès le
premier tour, à la tête du parti conservateur
que Margaret Thatcher a démissionné de ses fonctions de Premier.
[31]
-L’exemple du Premier-ministre français en période de cohabitation est
illustratif.
[32] - On y
trouve le Premier- ministre togolais, le Premier- ministre burkinabé, le
Premier ministre français en période de concordance.
[33]
-« Bundeskanzler » est l’expression allemande retenue pour désigner
le Chancelier allemand.
[34]
-Olivier Gohin, Droit constitutionnel, 2è édiction, Lexis Nexis, p.1225.
[35] -La
Diète fédérale est l’institution représentative du peuple allemand tout entier.
Elle siège à Berlin et son élection se fait à la proportionnelle personnalisée.
[36]-L’art.63
de la loi fondamentale du 23 mai 1949.
[37] - Le
président fédéral, sans que la loi fondamentale le dise, est le chef de l’État.
Il est élu sans débat par l’Assemblée fédérale (Bundesversammlung), assemblée
ad hoc qui rassemble (versammeln) les Allemamds.
L’actuel président, Joachim Ganck est élu le 18 mars
2012.
[38] - Les als.
1 et 2 de l’article 63 de la loi fondamentale du 23 mai 1949.
[39] -Les
propos du serment sont contenus dans l’article 56 de la loi fondamentale.
[40] -Il
s’agit d’une pratique imposée par la loi fédérale notamment à l’alinéa 2 de
l’art.65.
[41] - La
France a connu, à ce jour, trois périodes de cohabitation : Jacques Chirac
de mars 1986 à mai 1988 ; Édouard Balladur de mars 1993 à mai 1995 ;
Lionel Jospin de juin 1997 à mai 2002.
La cohabitation est la période où le Président de la
République et le Premier- ministre sont de tendances politiques opposées.
[42]
-L’Hôtel Matignon est le lieu de résidence du Premier ministre français.
[43] -C’est
le cas en 1993 où Jacques Chirac a proposé Éduard Balladur.
[44] - Voir
l’article 66 de la constitution de la IV République du 14 octobre 1992.
[45] - Voir
l’art.46 de la constitution en vigueur au Burkina- Faso.
[46] - Voir
l’art 8 de la constitution en vigueur en France (1958).
[47] -Il
n’est pas question, ici, de comprendre la responsabilité politique de ces
gouvernants dans le sens d’un mandat impératif.
[48] -Les
termes « Président de la République des États-Unis » sont à proscrire
même si les États-Unis sont formellement une République.
[49] -Voir
art.16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789)
[50] -SOMALI
Kossi Franck, Institutions politiques comparées, p.10.
[51] -La
constitution du 17 septembre 1789 qui est entrée en vigueur le 04 mars 1789.
[52] -Le
pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
[53]
-Olivier Gohin, le droit constitutionnel des États-Unis, 2è édition,
LexisNexis, p.1277
[54]
-Actuellement, il fonctionne aussi bien en Allemagne, en Espagne, en Italie, en
Belgique, en France (durant la période de cohabitation) pour ne citer que ces
exemples.
[55] -Par
exemple, l’initiative des lois qui n’est pas seulement l’apanage des parlementaire
mais qui est aussi le propre du gouvernement.
[56] -
SOMALI Kossi Franck, Institutions Politiques Comparées, p.7
[57] -La
période de concordance est celle où le Président et le Premier ministre sont du
même bord politique.
[58] -art 21, al.1er
[59] -art 20, al 1er
[60] -art.
20, al 2
[61] -Nous
pouvons citer en France les exemples des gouvernements : Juppé (2005),
Fillon (2007) et Ayrault (2012).
[62] -Voir
art.78 de la constitution togolaise
[63] -Voir
les arts. 24 et 84 respectivement de la
constitution française et burkinabée
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